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Écoconduite : une nouvelle habitude à la fois économique et écologique

Sommaire

La conjoncture actuelle oblige les usagers de la route à tout faire pour réduire leur consommation de carburant et leurs émissions polluantes. En effet, avec le prix du pétrole qui continue de croître et le réchauffement climatique dû à la pollution atmosphérique, les dispositions prises par l’État ont été renforcées. Désormais, chaque conducteur est sollicité à contribuer dans cette action pour la transition écologique et l’une des meilleures résolutions consiste à adopter l’éco-conduite. Cette nouvelle habitude au volant permet non seulement d’alléger la facture d’essence, mais aussi de rouler tout en respectant l’environnement.

Le concept de conduite écologique

Les transports représentent la principale source d’émissions de gaz à effet de serre. Ces molécules en suspension sont cumulées dans l’atmosphère et détériorent l’air respiré. Elles impactent également l’environnement et provoquent des changements climatiques brusques.

Quelques années auparavant, on n’aurait jamais pensé à faire le rapprochement entre la conduite et la pollution de l’air. Seul l’état du véhicule était en cause lorsque les rejets polluants de celui-ci étaient importants. Pourtant, la manière de conduire une voiture a une grande influence sur ses émissions atmosphériques.

Au regard de la dégradation progressive de la qualité de l’air et de la hausse régulière du prix du carburant, il est grand temps de changer de comportement sur la route. Grâce à une conduite éco-responsable, vous consommerez et polluerez moins.

Les principes de l’éco-conduite : rouler moins cher et respecter l’environnement

La conduite économique ou éco-conduite est définie par un ensemble de règles basées sur une conduite plus souple, prévoyante et écologique. Elle repose sur l’anticipation du trafic routier et l’adoption d’un comportement éco-responsable au volant. En changeant votre style de conduite, vous parviendrez à réaliser une économie substantielle sur votre consommation d’essence, optimiserez votre sécurité ainsi que celle de vos passagers et contribuerez dans la préservation de l’environnement.

Une petite formation est nécessaire pour pouvoir éco-conduire efficacement. Le but est d’apprendre à faire tourner le moteur à bas régime durant tout le trajet et d’éviter autant que possible les engagements brusques qui sont énergivores.

L’intérêt de suivre une formation en éco-conduite

Se former à l’éco-conduite permet d’apprendre les bons réflexes à avoir au volant pour une conduite calme et anticipative. Elle optimise la sécurité routière et enseigne les fondamentaux pour rouler sans trop consommer ni trop polluer. Les notions apprises au cours de la formation portent sur le comportement au volant, les précautions à prendre durant la conduite, les bonnes habitudes à avoir et surtout, la manière de mettre en pratique ces théories.

Les avantages de se conformer à l’éco-conduite

Éco-conduire revient à utiliser un véhicule intelligemment et dans le respect de l’environnement. Voici les avantages de se conformer aux règles de la conduite économique :

·         Réduction jusqu’à environ 20 % des dépenses liées à la carburation ;

·         Pannes moins fréquentes et véhicule bien entretenu ;

·         Conduite sereine, confiante et plus sécuritaire ;

·         Réduction significative des rejets de polluants atmosphériques ;

·         Augmentation du pouvoir d’achat grâce aux économies réalisées sur les dépenses en carburant ;

·         Utilisation optimale du véhicule ;

·         Réduction des frais d’assurance du fait d’une baisse notable des cas d’accidents ;

·         Réduction de la fréquence des pleins de carburant.

En étant moins nerveux au volant, vous rendrez votre véhicule moins énergivore et beaucoup plus « propre ». Une conduite vertueuse permet de faire perdurer le bon état de votre véhicule et vous évite les accidents de la route.

Aussi bien pour une entreprise que pour un particulier, les coûts d’entretien du véhicule seront réduits. Dans le cas d’un véhicule de transport, les passagers et les marchandises bénéficieront d’une meilleure protection du fait de la vigilance renforcée du conducteur.

Les bons gestes à adopter pour une éco-conduite efficace

Savoir conduire un véhicule ne se résume pas à arriver à destination dans les temps et sans pépins en cours de route. C’est aussi profiter du plaisir de prendre le volant et le respect de l’environnement. Pour y arriver, le conducteur doit suivre quelques règles de conduite simples :

·         Ménager le véhicule en roulant doucement durant les premiers kilomètres

De nombreux conducteurs font l’erreur de préchauffer le moteur à l’arrêt pendant plusieurs minutes avant de démarrer ou par précipitation, le sollicitent fortement à froid pour s’engager brusquement sur la route. Avec ces mauvaises habitudes, la voiture consomme beaucoup plus. Pour minimiser la carburation, il faut savoir garder une douce allure sur les 2 à 5 premiers kilomètres. En assurant une certaine souplesse de conduite au démarrage, le moteur accèdera à sa température idéale sans monter dans les tours.

·         Adapter la vitesse autant que possible pour une conduite souple

En général, la consommation de carburant est proportionnelle au régime moteur. Plus ce dernier est sollicité, plus le véhicule consomme d’essence et ses émissions polluantes sont conséquentes. De ce fait, rouler en surrégime ou en sous régime n’est pas conseillé. Plutôt que d’adopter une conduite « sportive », pensez à accélérer ou à rétrograder rapidement de sorte à conserver le plus haut rapport de vitesse. Le passage de vitesse doit se faire aux environs des 2000 tours/minute (moteur diesel) et 2500 tours/minute (moteur essence) indiqués sur le compte-tours du tableau de bord.

Tant que possible, ne persistez pas sur les rapports intermédiaires. Par exemple, sur un axe dégagé sur lequel vous pouvez maintenir une vitesse stable, si vous êtes engagé à 50 km/h, il vaut mieux passer la 4e plutôt que d’insister sur la 3e. Ce réflexe vous fera réduire votre consommation de carburant. La plupart des voitures actuelles disposent déjà d’un indicateur de changement de rapport intégré qui signale au bon moment lorsqu’il faut passer à la vitesse supérieure.

·         Garder une vitesse stable avec le bon régime

En vous référant au régulateur de vitesse, essayez autant que possible de rouler à vitesse constante, et ce, à bas régime. Restez concentré sur votre allure et ne ratez pas les indications de passage à la vitesse supérieure. Une fois votre véhicule lancé, vous pouvez exploiter cette énergie sur une certaine distance en roulant au point mort. Apprenez à exploiter cette vitesse engagée tout au long du trajet. Cela vous permettra de rouler à vitesse modérée et de ralentir progressivement jusqu’au prochain arrêt plutôt que de freiner. Pour rappel, ce dernier constitue un engagement à la fois polluant et énergivore pour votre véhicule.

·         Préparer l’itinéraire en anticipant les bouchons et les obstacles

La meilleure façon de maintenir une vitesse constante est d’anticiper le trafic. Un éco-conducteur doit connaître toutes les voies alternatives possibles à son trajet habituel afin de changer rapidement d’itinéraire en cas d’obstacle. Ainsi, il peut maintenir une vitesse stable tout au long de son parcours sans devoir freiner ou accélérer inutilement. L’utilisation d’un GPS interactif aide à trouver la route la plus écoénergétique pour un usager de la route. Attention, le chemin le plus court n’est pas forcément le plus économique et le mieux adapté à l’éco-conduite.

Dans un cas d’arrêt forcé de plus de 20 secondes, il est judicieux de couper le moteur. Toutefois, la reprise doit toujours se faire en douceur.

·         Diminuer son allure et la maintenir tout en évitant les précipitations

Un bon éco-conducteur roule moins vite, mais arrive à destination dans les temps. La solution est de prendre quelques minutes de marge pour le départ. En réduisant votre vitesse de 10 km/h, vous effectuez un gain de carburant jusqu’à 1 L sur 100 km. Concrètement, sur une telle distance, si vous gardez une vitesse de 110 km/h sur l’autoroute au lieu de 120, vous économiserez 1 L de carburant et ne dépasserez votre heure d’arrivée estimée que de 4 minutes.

·         Alléger au maximum le véhicule

Plus votre véhicule est chargé, plus ses dépenses de carburant sont élevées. Ainsi, pour éviter toute surconsommation, il est préférable de retirer tous les accessoires encombrants ou inutiles tels que le porte-bagages, le coffre de toit, le porte-vélos… Ne les utilisez qu’en cas de besoin. Aussi, lorsque vous roulez à une vitesse supérieure sur la chaussée, pensez à fermer les vitres. Ce geste simple vous fait économiser jusqu’à 10 % de carburant. En bénéficiant d’un meilleur aérodynamisme, votre véhicule consommera moins puisque sa résistance à l’air sera minimale.

·         Éviter les engagements brutaux au démarrage et à l’arrêt

En stationnement ou dans un embouteillage, il vaut mieux garder une certaine distance avec les autres véhicules. Elle vous permettra d’exploiter la vitesse d’engagement de votre voiture en roulant au point mort et de décélérer doucement jusqu’à l’arrêt en retirant votre pied de l’accélérateur. Anticiper les cas de décélération en favorisant un freinage moteur pour un minimum de consommation et pour éviter l’usure de vos freins. Cette alternative est également recommandée pour le confort de vos passagers.

·         Savoir utiliser raisonnablement les différentes options du véhicule

Certains des dispositifs disponibles dans votre voiture, à l’instar de la climatisation fonctionnent à l’électricité produite par son alternateur. Ils consomment donc du carburant. Pour éco-conduire, il vaut mieux les allumer uniquement en cas de réelle nécessité. Leur utilisation intempestive augmentera considérablement votre consommation de carburant.

Mis à part ces recommandations, il est tout aussi essentiel de vérifier l’état général du véhicule pour assurer une conduite économique. Un entretien régulier est à réaliser en plus du contrôle technique obligatoire effectué tous les deux ans. Cela vous permettra d’évaluer son usure ainsi que le bon fonctionnement de tous ses éléments caractéristiques. N’hésitez pas à procéder aux réparations si nécessaire.

Évidemment, la solution la plus écologique est de se déplacer sans prendre la voiture, mais cette option n’est pas toujours envisageable.

Les erreurs à ne surtout pas commettre au volant

En résumé, voici les mauvaises habitudes à bannir lorsque vous allez prendre la route. Il faut éviter à tout prix de :

·         Surcharger votre véhicule ;

·         Partir sur un coup de tête en ignorant les aléas de la circulation et sans connaître les autres voies accessibles pour éviter un trafic dense ;

·         Utiliser les instruments de bord de manière abusive telle qu’allumer la climatisation et faire en sorte que l’écart de température avec l’extérieur soit important pour votre confort ;

·         Laisser fonctionner le moteur dans une file d’attente interminable ;

·         Décélérer et accélérer brutalement pour le fun ;

·         Adopter une conduite sportive ;

·         Rouler en surrégime ou en sous régime sans prendre compte des passages de vitesse.

Quelques vérifications importantes à faire avant de prendre la route

Un bon éco-conducteur doit être vigilant et prévoyant. Avant de prendre la route, quelques vérifications s’imposent pour optimiser la sécurité et pallier tout désagrément. Tout d’abord, assurez-vous que votre véhicule est en bon état. Un mauvais entretien peut entraîner une surconsommation de carburant. Grâce à un contrôle régulier de sa fonctionnalité globale, les risques de sinistre routier sont réduits. Ensuite, pensez à vérifier la pression de vos pneus. Un sous-gonflement peut amener à une perte de contrôle du véhicule causée par une mauvaise adhérence. En parallèle, une pression trop faible demande jusqu’à environ 8 % de carburant additionnel. Vérifiez également leur parallélisme pour éviter l’usure prématurée des pneumatiques. Ces dispositions sont prises en vue de prévenir les sollicitations mécaniques indésirables pour les suspensions et non rentables. Enfin, il est conseillé de renouveler régulièrement les éléments dysfonctionnant susceptibles d’occasionner une surconsommation. Il s’agit entre autres du filtre à air, du niveau d’huile…

Quelques astuces pour assurer une conduite économique

Pour éco-conduire efficacement, il faut imaginer rouler sans pouvoir faire usage des freins, bien qu’ils restent accessibles en cas d’urgence. Les gestes préalablement cités doivent établir des automatismes pour l’automobiliste éco-responsable. Ainsi, il anticipe mieux les dangers de la circulation et prévient les risques de collision.

Les bonnes résolutions à prendre

Pour un particulier, la formation à l’éco-conduite constitue une solution respectueuse de la planète l’aidant à mieux maîtriser sa consommation de carburant, ses coûts d’entretien et les aléas de la circulation. Pour une entreprise ou un parc automobile, elle inculque chez les équipes de conducteurs une démarche éco-citoyenne avec une perspective de développement durable. L’entreprise participe alors à la transition énergétique, motive ses équipes à adopter une mobilité économique et écologique.

À noter que dans le cadre des actions menées au regard du Grenelle de l’environnement de 2007, l’éco-conduite figure maintenant parmi les critères d’évaluation de l’examen pratique du permis de conduire. Elle permet au candidat d’obtenir un point supplémentaire non négligeable.

En définitive, la conduite économique et écologique offre des avantages à la fois sécuritaires, environnementaux et financiers pour l’usager de la chaussée.

Articles Complémentaires
Autres ressources

https://www.securite-routiere.gouv.fr/chacun-son-mode-de-deplacement/dangers-de-la-route-en-voiture/mieux-conduire-en-voiture/eco

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