Que veut dire « éco-conduire » ?
Pour réduire rapidement et considérablement l’impact de la pollution sur l’environnement, chaque usager de la route est encouragé à améliorer son comportement au volant. Ce changement consiste à adopter une attitude plus éco-responsable : l’éco-conduite.
En d’autres termes, éco-conduire signifie rouler de manière moins polluante et plus sécuritaire.
Quels sont les principaux points qui définissent l’éco-conduite ?
L’éco-conduite est un concept visant à :
· Régulariser la vitesse du véhicule de sorte à éviter les démarrages brusques et les ralentissements forcés ;
· Réduire la pollution du véhicule en minimisant ses émissions polluantes ;
· Optimiser la sécurité de l’automobiliste ainsi que celle de ses passagers ;
· Préserver la longévité et l’utilisation du véhicule en assurant son entretien régulier ;
· Conduire sereinement en anticipant le trafic et le trajet ;
· Maîtriser les basculements de vitesses ;
· Profiter pleinement des dispositifs intégrés au véhicule et en faire usage consciencieusement ;
· Réduire progressivement la consommation de carburant.
Une conduite adaptée favorise une économie sur la facture d’essence mensuelle et une contribution dans la préservation de l’environnement. En vous y conformant, vous faites un premier pas vers la conduite écologique.
Qu’est-ce qui rend l’éco-conduite intéressante ?
La pratique de l’éco-conduite requiert une vigilance constante et une adaptation progressive aux nouvelles mesures prises au volant. Elle peut sembler être une technique compliquée à assimiler. Pourtant, il est recommandé à tous les conducteurs de s’y atteler pour bénéficier de tous ses avantages :
· Rouler tout en respectant l’environnement ;
· Économiser du carburant ;
· Être moins nerveux au volant ;
· Mieux connaître le véhicule ;
· Mieux rouler ;
· Moins d’accidents ;
· Profiter d’un meilleur confort de conduite.
En éco-conduisant, l’économie de carburant réalisée par un automobiliste peut atteindre les 20 %. Cela équivaut à environ 500 kg de CO2 sur l’année.
Combien un véhicule consomme-t-il en moyenne ?
Pour pouvoir évaluer vos dépenses en carburant lors de vos déplacements, vous devez d’abord connaître la consommation moyenne d’un véhicule. Bien que tout le monde soit sans savoir qu’un gros moteur consomme nettement plus qu’un petit. De nombreux éléments sont pris en compte dans ce calcul. Le rouage, la transmission et même le régime adopté sont à considérer. Parmi les constituants du moteur qui affectent la consommation du véhicule figurent les filtres, la soupape EGR et le débitmètre. La détérioration de l’état de l’un de ces composants entraîne une baisse d’efficacité et une augmentation conséquente de la consommation.
Voici la bonne technique pour déterminer la consommation moyenne de carburant d’un véhicule :
· Au moment de faire le plein, remettre le compteur à zéro ;
· Continuer de rouler jusqu’à atteindre le niveau minimal du réservoir. Attention à ne pas le vider complètement. Cela risque de faire apparaître des problèmes au niveau du moteur ;
· Refaire le plein de carburant ;
· Noter la quantité de carburant nécessaire pour faire ce plein et les kilomètres parcourus par jour indiqués au compteur ;
· Établir alors le rapport entre la quantité de carburant consommée et le nombre de kilomètres parcouru. Cela revient à multiplier la valeur par litres enregistrée lors du deuxième plein par 100 et le diviser par le nombre total de kilomètres parcouru.
À noter que cette expérience doit se faire sur un trajet habituel pour ne pas fausser les chiffres. Elle définit l’autonomie du véhicule et permet d’estimer son impact sur l’environnement. Pour obtenir une estimation plus proche de la réalité, il vaut mieux répéter l’expérience plusieurs fois.
En 2020, un véhicule essence consommait en moyenne environ 6,8 litres aux 100 kilomètres tandis que pour un diesel, c'est approximativement 5 litres aux 100.
Comment consommer moins durant vos déplacements en voiture ?
Pour que votre conduite impacte positivement sur votre consommation de carburant, plusieurs ajustements sont à faire :
· Revoyez votre manière de conduire en étant plus souple, c'est-à-dire en évitant les démarrages et les arrêts brutaux ;
· Maintenez une distance raisonnable entre vous et le véhicule qui vous précède. Cela vous permettra d’anticiper les ralentissements et d’utiliser le frein moteur pour s’arrêter ;
· Quand il s’agit de s’arrêter au-delà de 20 secondes, mieux vaut éteindre immédiatement le moteur :
· Choisissez judicieusement le rapport de vitesse pour prévenir toute surconsommation ;
· Tenez compte des limitations de vitesse imposées ;
· Roulez doucement et retenez que plus votre vitesse s’accélère, plus vous consommez ;
· N’ayez recours à la climatisation qu’en dernière alternative. Son usage accroît votre consommation de carburant de 10 % ;
· Munissez votre véhicule de la technologie « Stop and Start » tant que possible pour adapter votre moteur aux arrêts fréquents en cas de trafic routier élevé ;
· Gardez un meilleur aérodynamisme pour votre véhicule en limitant les charges que ce soit dans la malle ou sur le toit. Plus le véhicule est lourd, plus il consomme du carburant ;
· Ne roulez jamais avec des pneus sous-gonflés, car cela entraîne assurément une surconsommation. Une vérification systématique de leur pression s’impose avant chaque départ ;
· Entretenez périodiquement votre filtre à air ainsi que l’ensemble de votre véhicule.
À ces mesures s’ajoutent d’autres dispositions aussi importantes les unes que les autres.
Comment réussir à réduire votre consommation de carburant ?
Tout problème mécanique peut modifier la consommation d’un véhicule en l’augmentant. Voici les facteurs les plus courants :
· Un démarrage raté provoquant une explosion au niveau du moteur ;
· Un injecteur défectueux entraînant généralement une consommation excessive de carburant ;
· Un problème de parallélisme engendrant une contrainte supplémentaire pour le véhicule et qui nécessite de l’énergie additionnelle ;
· L’usure de l’embrayage peut être l’origine d’une surconsommation ;
· Lorsque la compression du moteur est modifiée, son rendement diminue. Il peut s’agir entre autres d’un problème de segments ;
· Une fuite de carburant provoque évidemment une hausse anormale de la consommation.
Il est bon de remarquer que même se déplacer sur une courte distance en voiture entraîne une surconsommation. La raison est que le moteur consomme davantage à froid, car il faut du temps pour celui-ci pour se réchauffer. Il est donc préférable de choisir un autre moyen de locomotion pour de petits trajets.
À quelle vitesse rouler pour économiser du carburant ?
Le premier réflexe à avoir pour savoir à quel moment il faut changer de vitesse est de garder un œil sur le compte-tours disposé sur le tableau de bord. Les indications vous aideront à balancer votre allure et maîtriser chaque étape de passage des vitesses. Pour éco-conduire et économiser ainsi jusqu’à 5 L de carburant, il est conseillé de rouler à 120 km/h sur une autoroute d’environ 500 km. En gardant une certaine stabilité de conduite, vous limitez aussi les accélérations et les freinages.
Conduire en sous-régime, est-ce conseillé ?
L’éco-conduite permet de réduire au maximum les besoins en carburant du véhicule, mais rouler en sous-régime fait consommer beaucoup plus. Par ailleurs, ce mode de conduite nuit à votre moteur. Il accélère son usure prématurée et occasionne des pannes graves ayant des conséquences souvent catastrophiques sur l’état général de la voiture.
Que signifie rouler en sous-régime ?
Il s’agit d’un mode de conduite empêchant le moteur de tourner normalement pour atteindre sa puissance optimale et, en conséquence, la vitesse idéale sur un trajet. Il se reconnaît à ses sursauts, à l’absence d’élan du véhicule pour arborer un circuit ou à son incapacité à avancer à la vitesse souhaitée malgré le changement de rapport de vitesse. La prudence est donc de mise pour préserver l’état du moteur et adopter une conduite écologique.
Quels sont les signes d’un sur-régime ?
Généralement, dès que le moteur ronfle durant le trajet ou émet un bruit plus important, cela explique le fonctionnement en sur-régime du moteur. C’est effectivement le cas quand le changement de vitesse est trop brusque, forçant le moteur à passer au régime supérieur pour propulser le véhicule. À ce moment-là, il est possible de percevoir un bruit sourd, mais persistant. Ce désagrément sonore reste audible jusqu’à ce que le conducteur adopte un rapport de vitesse normal.
N’oubliez pas que rouler en sur-régime présente plusieurs risques, notamment l’usure prématurée du moteur, la détérioration des pièces de ce dernier à cause d’un manque de lubrification ou pire, l’endommagement total du moteur. Et, bien entendu, rouler en sur-régime augmente considérablement la consommation de carburant ainsi que les rejets polluants de la voiture.
Il est donc conseillé de garder un bon régime moteur en surveillant le nombre de tours produit par minute et de rester attentif aux bruits émis par le moteur lui-même. Adaptez votre conduite au trajet et à votre vitesse pour préserver la longévité d’utilisation de votre moteur.
Est-il possible que la consommation de votre véhicule change au fil du temps ?
Absolument ! Un simple manque d’entretien, des pneumatiques usées ou encore un manque de vigilance et d’anticipation peut augmenter les besoins en carburant de votre véhicule. D’où l’intérêt d’acquérir des modèles hybrides, électriques ou à hydrogène. Certes, ces véhicules coûtent nettement plus cher que les modèles à essence et les diesels. Cependant, ils permettent une économie non négligeable et sont plus « propres » ou écologiques. Pour rappel, le ministère de la Transition écologique s’est fixé comme objectif de supprimer les véhicules diesel de la circulation d'ici à 2030. Pour des raisons environnementales, les voitures les plus polluantes ne sont plus autorisées à circuler dans les grandes villes. Ainsi, non seulement, opter pour un de ces modèles vous permet d’accéder aux zones à faibles émissions (ZFE) où la circulation différenciée est appliquée. Mais en plus, votre véhicule à zéro émission vous assure des économies en carburant.
À quels moments passer les rapports de vitesse pour économiser du carburant ?
La fluidité est essentielle au moment de passer les rapports de vitesse durant la conduite pour réduire la consommation de carburant. En règle générale, le conducteur doit constamment surveiller le compte-tours de son tableau de bord pour repérer les moments opportuns pour passer à la vitesse supérieure ou pour rétrograder. Pour changer de vitesse de manière plus souple et anticiper calmement la circulation, voici quelques règles à suivre :
· Passer à la vitesse 1 lorsque le véhicule roule entre 0 et 20 km/h
· Passer à la vitesse 2 quand la vitesse est entre 20 et 40 km/h
· Passer à la vitesse 3 en atteignant les 40 à 60 km/h
· Passer à la vitesse 4 une fois le palier des 60 km/h franchis jusqu’à 80 km/h
· Passer à la vitesse 5 si vous dépassez les 80 km/h
La fluidité dans le passage des rapports de vitesse est recommandée pour le confort de conduite et pour rassurer vos passagers.
Comment obtenir le point de conduite économique sur votre permis de conduite ?
Le point d’écomobilité et d’éco-conduite s’obtient à l’examen du permis de conduire. Il correspond à une évaluation supplémentaire lors de la conduite. Ce point bonus a été intégré dans le but d’inculquer les principes de conduite écologique et économique aux futurs usagers de la route. Dès lors que le candidat adopte une conduite souple, respecter les changements de vitesse dans différentes circonstances, tient compte des régimes moteurs, anticiper les obstacles pouvant se présenter sur sa route et fait attention au confort des passagers, il peut gagner le bonus.
