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Foire aux questions sur la vignette crit'air

Est-il réellement judicieux d’adopter l’éco-conduite ?

Sommaire

La santé de la planète et la conjoncture internationale actuelles amènent à une prise de conscience de chacun. D’un côté, la pollution s’accentue dans les villes, engendrant non seulement des maladies pulmonaires et cardio-vasculaires, mais également le réchauffement climatique dû à l’amincissement de la couche d’ozone. De l’autre, le prix du carburant ne cesse de croître, ce qui devient pesant sur la finance des conducteurs. Différentes mesures sont déjà prises par le gouvernement pour apporter une solution rapide, efficace et durable à cette situation. Parmi lesquelles figurent l’établissement du dispositif Crit’Air et la proposition de diverses subventions incitant à la transition vers l’écologie. Mais la contribution de chacun est indispensable pour que le plan d’action mis en place fonctionne. Cette participation commence par un changement d’attitude au volant : l’éco-conduite.

L'éco-conduite, une contribution utile pour la transition écologique

Il a été prouvé que le trafic routier constitue l’une des causes majeures de la pollution en ville et de l’apparition de multiples maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Les émissions polluantes résultantes entraînent la détérioration rapide de la couche d’ozone. Une des preuves irréfutables de ce phénomène est d’ailleurs les changements climatiques brusques aboutissant à des temps caniculaires en période estivale et des descentes importantes de la température en hiver. Il devient donc urgent de réduire de manière significative ce taux de pollution par tous les moyens. Parmi les solutions de base auxquelles chacun peut apporter sa contribution est l’adoption de l’éco-conduite. Il s’agit d’une attitude que tous les conducteurs devraient adopter au volant. Elle regroupe plusieurs gestes simples, mais reliés, permettant de réduire les rejets de particules polluantes du véhicule et optimiser la sécurité routière.

Pour quelle raison se conformer à l'éco-conduite ?

Également appelée conduite citoyenne ou conduite éco-responsable, ce comportement est bien plus qu’un mode de conduite. Il incite l’usager de la route à être plus vigilant sur la route et à prendre part au mouvement de lutte contre la pollution atmosphérique. Grâce à quelques règles auxquelles il devra s’en tenir, il réduit son empreinte carbone. Les avantages bénéficiés par les éco-conducteurs ne se limitent pas à un impact écologique. Ils parviennent aussi à faire des économies d’environ 10 à 20 % sur leur facture d’essence. En effet, il est tout à fait possible de réduire votre consommation de carburant rien qu’en adoptant quelques nouvelles habitudes. En prime, même vos frais d’assurance diminueront puisque le nombre d’accidents de la route sera considérablement réduit.

Quelles attitudes définissent le mieux un éco-conducteur ?

Les bases d’une conduite économique reposent sur un comportement réfléchi au volant. Pour inculquer ce mode de conduite en vous, des changements sont à apporter par rapport à vos habitudes au volant.

·         Au démarrage

Au moment de se mettre en route, ayez le pied léger. Nul besoin de brusquer votre démarrage et contraindre votre moteur à générer plus d’énergie que nécessaire. Prenez le temps en évitant tout départ brusque. En cas d’embouteillages ou d’arrêts fréquents de la circulation, si l’attente est supérieure à une minute, il vaut mieux couper le contact.

·         La bonne allure

Le changement de vitesse au bon moment est crucial pour limiter votre consommation de carburant. Dès que vous constatez sur votre tableau de vitesse que le compte-tours indique 1 50 à 2 000 tous/minutes, passez à la vitesse supérieure. À l’inverse, en cas de décélération, il vous faut rétrograder votre vitesse. Il est bon de remarquer que quand le véhicule roule moins vite, sa consommation est réduite en conséquence.

·         Pendant la conduite

La constance est à privilégier lorsque vous conduisez. En effet, chaque fois que vous accélérez, le moteur est suscité, ce qui génère une augmentation de ses demandes en carburant. En même temps, ses rejets de CO2 s’accroissent. Une conduite souple est donc à favoriser.

·         Être prévenant

Pour conduire de façon régulière sur la route, la meilleure résolution est d’avoir une longueur d’avance sur le trafic routier. Il est évident que votre attitude de conduite ne sera pas la même dans les embouteillages et sur une voie dégagée où seulement quelques véhicules circulent. Il est de ce fait conseillé d’anticiper le trafic et choisir le bon itinéraire pour éviter les freinages instantanés et les démarrages brusques.

·         Les meilleures conditions de conduite

L’attitude n’est pas le seul point impactant sur la conduite éco-responsable. Certaines conditions sont aussi requises pour optimiser vos économies en carburant. Si vous roulez à grande vitesse sur une autoroute, pensez à fermer vos vitres pour prévenir toute dépense superflue. En les gardant ouvertes, vous augmentez considérablement votre consommation de carburant. En revanche, lorsque vous roulez en ville, optez pour des vitres ouvertes plutôt que de mettre en marche la climatisation. Il faut savoir utiliser ce dispositif avec modération, car en plus de maximiser la consommation des ressources de votre véhicule, vous ajoutez davantage de CO2 à l’air ambiant dans votre véhicule. Améliorez la ventilation interne en baissant vos vitres.

·         Les limites à tenir compte

La conduite économique vous contraint à respecter certains seuils de vitesse. D’après l’association Prévention routière, l’économie de carburant est possible lorsque le véhicule roule à 120 km/h. Cette disposition n’entraîne qu’environ une vingtaine de minutes de retard sur un trajet de 600 km.

Finalement, devenir éco-conducteur revient à être plus respectueux de l’environnement, contrôler sa consommation de carburant, adopter une conduite sereine et apporter une réforme à son mode de conduite.

Quelques bonnes astuces simples pour économiser lors de la conduite

Voici quelques trucs d’éco-conducteurs afin que vous rouliez de façon économique :

·         Évitez les déplacements de courtes distances

Tant que possible, si votre destination n’est pas trop éloignée, choisissez un moyen de locomotion plus écologique pour vous y rendre. Pour rappel, les deux premiers kilomètres que vous parcourez avec votre véhicule, bien qu’il soit peu polluant, sont les plus coûteux, surtout en termes de carburant. D’après les experts, il est facile d’atteindre 45 % de surconsommation sur ce premier kilomètre tandis que le second vous fait franchir la barre des 25 %. Les émissions de particules polluantes comme le CO2 et le NO2 sont donc importantes à ce moment-là. D’autres alternatives sont possibles, notamment le covoiturage, la marche à pied, le vélo ou encore les transports en commun. Les véhicules motorisés devraient représenter vos derniers recours.

·         Assurez-vous de l’état général de votre véhicule

Les entretiens périodiques sont recommandés à tous les usagers de la route. En vérifiant l’ensemble du fonctionnement de votre véhicule ainsi que l’état de tous ses composants, vous prévenez tout incident désagréable. Cette étape doit être systématique que vous prévoyez de faire un long trajet ou non.

·         Prenez le temps de planifier vos déplacements

Il vaut mieux ne pas improviser votre itinéraire pour rester serein au volant de votre voiture. Tout stress a une mauvaise répercussion sur votre conduite et indirectement sur la sécurité routière. En planifiant votre déplacement, vous assurez un gain de temps et d’argent sur votre trajet.

·         Voyagez léger

Évitez tant que possible de vous encombrer de charges inutiles lors de vos déplacements. Ce poids additionnel crée une résistance supplémentaire du véhicule par rapport à l’air. Pour avancer, il devra alors puiser plus d’énergie dans son moteur, ce qui aura comme résultat d’augmenter votre consommation de carburant.

·         Rouler avec un moteur préalablement chauffé

Il n’est pas nécessaire d’attendre plusieurs minutes sur place pour réchauffer le moteur en hiver. Cela vous fait perdre du temps et ne réduira pas les émissions polluantes. La solution est de rouler tout doucement en maintenant une vitesse stable sur les premiers kilomètres, soit environ 30 secondes après votre départ.

L’éco-conduite est une attitude routière responsable à laquelle tout le monde peut se conformer sans problème.

Cette économie porte sur quoi exactement ?

Beaucoup pensent que la facture du carburant de tous les mois varie selon deux paramètres, à savoir les taxes et le prix du pétrole. En réalité, votre conduite influence grandement sur le montant que vous devez payer à la pompe. En adoptant la conduite éco-responsable, vous pouvez gagner jusqu’à 335 € sur l’année. Ce résultat a été obtenu à partir d’une simulation faite avec un véhicule Peugeot 3008. Avec sa consommation de 8 L au 100 et parcourant approximativement 13 000 km/an, le véhicule économise jusqu’à 20 % sur sa consommation. Les impacts positifs de ce comportement sont visibles à la fois sur la facture d’essence et les émissions polluantes du véhicule.

Comment procéder pour aboutir à une conduite plus souple ?

La conduite souple est le fait de réguler la vitesse avec ou sans assistance. Pour ce faire, il suffit d’accélérer et de décélérer modérément, et ce, en toutes circonstances. Ce mode de conduite aide à économiser plus de carburant tout en amoindrissant les rejets de gaz polluants.

La plupart des véhicules d’aujourd’hui sont dotés d’un régulateur de vitesse intégré. Cependant, il revient à l’automobiliste de reconnaître le moment opportun pour baisser sa vitesse jusqu’à une rétrogradation ou une accélération menant à la vitesse supérieure. Évitez les basculements intempestifs. Ce n’est toutefois pas le cas quand la voiture entame une descente et roule en roue libre. À ce moment précis, les freins seront vivement sollicités et les rejets polluants sont relativement nuls. Cette option est de ce fait à envisager chaque fois que l’occasion se présente.

5 règles à intégrer dans votre mode de conduite

Ces obligations doivent être systématiques pour une conduite responsable. Les voici :

·         Si vous disposez d’un véhicule à boîte manuelle, il faut maîtriser les basculements de régime en choisissant des rapports à bas régime. Optez pour un régime maximal pour atteindre les 2 000 tours/min si vous avez un diesel et les 2 500 tours/min pour une voiture essence ;

·         Maintenez la stabilité de votre vitesse tout en évitant les changements brusques qui sont synonymes de surconsommations instantanées. À 120 km/h la puissance de votre moteur est peu sollicitée ;

·         Gardez le régime de votre moteur à son maximum et essayez de rouler à vitesse constante. Par conséquent, il est préférable de passer directement à la 4ème vitesse sur une ligne droite dégagée que de rester en 3ème ;

·         Entretenez périodiquement votre véhicule pour limiter les risques d’apparition de vices pouvant entraîner une surconsommation. Pensez à réaliser régulièrement des diagnostics techniques ;

·         Observez et anticipez tous les obstacles pouvant surgir sur votre route pour garder un bon confort de conduite et l’esprit tranquille au volant.

Ces dispositions sont à mettre à exécution au quotidien et non au bon vouloir du conducteur.

La conduite économique, un point supplémentaire sur le permis de conduire

Comme souligné, l’éco-conduite ne doit pas être un comportement artificiel que les usagers de la route adoptent comme bon leur semble. Il s’agit d’une prise de conscience sur l’importance des mesures de sécurité routière et des enjeux de la pollution sur l’environnement.

Il est vrai que la conduite économique représente un point supplémentaire à l’examen de conduite. Cependant, l’application des règles et des fondamentaux énoncés plus haut devrait se faire dès lors que vous prenez le volant. Plus vite vous vous y conformez, plus rapidement votre attitude au volant sera influencée. L’éco-conduite sera alors plus naturelle pour vous, que ce soit durant l’examen de conduite ou les autres jours.

Que faire pour encourager les automobilistes à devenir éco-conducteur ?

La meilleure manière de convaincre un conducteur à devenir éco-responsable est de l’inciter à effectuer une période d’essai sur lequel il pourra évaluer sa consommation de carburant. L’unique condition à remplir est de respecter toutes les règles de conduite imposées et d’accepter d’échanger son véhicule polluant contre un modèle récent plus propre ou encore procéder à un rétrofit de son ancienne voiture.

Il est important de savoir que pour apporter réellement sa part de contribution dans la lutte contre la pollution, il faut combiner l’éco-conduite au dispositif Crit’Air. Au volant d’un véhicule écologique doté d’un Certificat Qualité de l’Air et adoptant un comportement éco-responsable, vous assurez la sécurité routière, une conduite économique et la préservation de l’environnement.

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