Comment est la ville de Saint-Louis ?

Saint-Louis est une commune du Grand Est située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin. Elle fait partie de la Collectivité européenne d’Alsace. Il s’agit de la troisième commune la plus peuplée du département. En effet, avec ses 22 413 habitants (2019), elle fait partie de celles qui présentent une densité humaine intermédiaire.

La ville de Saint-Louis se trouve à proximité de la frontière séparant la France de la Suisse. Pour rejoindre ses différentes communes limitrophes, elle dispose d’un important réseau de communication comprenant les autoroutes A35 et A36, les routes départementales D66, D105, D419, D469 et D107 et des lignes de transports en commun. Elle est également desservie par un réseau ferroviaire et fluvial ainsi que par plusieurs pistes cyclables.

Cette ville fondée par le Roi-Soleil est aujourd’hui très urbanisée. Elle attire de nombreux touristes en provenance des quatre coins du globe grâce à ses multiples richesses locales. Son patrimoine environnemental comprend des parcs préservés tels que celui de Trimbach et une réserve naturelle, dont celle de la petite Camargue alsacienne.

Son patrimoine architectural et culturel est composé de monuments religieux tels que les églises Saint-Louis, Notre-Dame-de-la-Paix et Saint-Pierre ; de centres culturels comme le théâtre La Coupole et le caveau du Café Littéraire et de musées.

Quel est le niveau de pollution atmosphérique à Saint-Louis ?

Étant au centre de l’un des réseaux de transports les plus importants d’Europe, Saint-Louis est souvent sujette à un trafic routier dense. Pourtant, les spécialistes estiment que ce dernier est l’une des principales sources d’émissions polluantes. Or, d’après le rapport de l’Organisation mondiale de la santé, la pollution de l’air est la cause d’environ 40 000 décès prématurés chaque année. La santé de la population ludovicienne est donc menacée dès lors que le taux de pollution atmosphérique en ville est élevé. À noter que les principaux rejets à effet de serre et néfastes à la santé de l’homme sont le dioxyde d’azote, l’ozone troposphérique, le dioxyde de carbone et les particules fines.

À Saint-Louis, la qualité de l’air est jusqu’alors maintenue à un niveau modéré. Cependant, les autorités locales ne se contentent pas d’un taux de pollution correct. Elles ont en perspective d’adopter les directives du ministère de la Transition écologique et de tenir compte des normes de qualité de l’air recommandées. Leur but est de réduire au maximum les concentrations en polluants dans l’atmosphère et améliorer durablement la qualité de l’air respiré dans la commune. Pour ce faire, elle s’est focalisée sur la préservation de ses réserves naturelles et la lutte contre le réchauffement climatique. Dans cette optique, elle favorise la mobilité douce et verte.

Ainsi, chaque fois que la qualité de l’air se dégrade dans la ville, la municipalité met en œuvre diverses dispositions telles que l’instauration de la circulation différenciée et la réduction des limites de vitesse maximale autorisées.

Quelles sont les raisons de l’instauration de la circulation différenciée dans la commune de Saint-Louis ?

Une forte concentration urbaine implique généralement un important trafic routier et à Saint-Louis, le nombre d’usagers de la chaussée est ponctuellement en hausse. Les conséquences sur l’environnement sont alarmantes. Mis à part le réchauffement planétaire, des maladies pulmonaires et cardiovasculaires sont régulièrement constatées chez les personnes sensibles ou vulnérables. Des actions ambitieuses et des projets durables pour la préservation de l’environnement sont donc nécessaires pour pallier ce problème majeur qu’est la pollution atmosphérique. Tout le monde est appelé à participer à cette transition écologique, à savoir l’État, les collectivités territoriales, les organisations non gouvernementales, les entreprises et les citoyens, incluant bien évidemment les usagers de la route. Cet engagement suscite la responsabilité de tout un chacun et incite à se convertir progressivement à la mobilité verte.

Ainsi, pour prévenir les pics de pollution malgré le trafic routier dense de Saint-Louis, les autorités ont instauré des mesures ponctuelles permettant de réduire significativement l’affluence des véhicules non respectueux de l’environnement et de ce fait, la pollution atmosphérique. Cette action temporaire est la circulation différenciée. Lorsque cette mesure est déclenchée, plus aucun véhicule polluant n’a le droit d’accéder à la ville. Cette dernière se transforme alors en une zone à circulation restreinte dans laquelle le Certificat Qualité de l’Air est pris en compte. Également appelé vignette Crit’Air, ce dispositif régit la circulation des véhicules en fonction de leur niveau d’émissions polluantes. Dès lors que la circulation réglementée entre en vigueur, la vignette anti-pollution sert de ticket d’accès aux conducteurs souhaitant circuler librement dans la ville de Saint-Louis. Pour celle-ci, les seules catégories Crit’Air autorisées sont 0, 1, 2 et 3.

À noter que cette pastille écologique est aussi indispensable pour pénétrer la capitale et toutes les communes situées dans la ceinture constituée par l’autoroute A86.

Qui doit utiliser la vignette Crit’Air ?

Tous les véhicules à moteur devraient arborer le dispositif Crit’Air. Il s’agit en réalité d’une étiquette de forme arrondie, colorée et numérotée, indiquant clairement la classe environnementale d’un véhicule. Protégé par un QR code, ce document officiel permet aux autorités de distinguer les voitures polluantes de celles qui sont « propres ». Pour l’instant, ce macaron n’est exigé que dans les Zones à Faibles Émissions mobilités (ZFE-m). Cependant, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires incite vivement tous les usagers de la route à prendre part à la mesure nationale de lutte contre la pollution atmosphérique par l’apposition de la vignette Crit’Air sur leur véhicule.

Il existe toutefois quelques véhicules qui bénéficient d’une dérogation à cette restriction de la circulation. Il s’agit entre autres de tous les véhicules prioritaires, des transports en commun, des voitures transportant des personnes handicapées, des véhicules d’approvisionnement et de tous les véhicules jouissant d’une facilité de passage. Ils ont tous l’autorisation de circuler malgré la circulation alternée.

Quelles sont les différentes vignettes Crit’Air existantes ?

Comme précisé auparavant, la vignette écologique est exigée en cas de dépassement du seuil de pollution atmosphérique recommandée en ville, car elle indique le taux d’émissions polluantes de chaque véhicule. On en distingue 6 variantes donc 6 couleurs et 6 catégories Crit’Air différentes. La vignette anti-pollution est numérotée de 0 à 5 selon un ordre croissant de niveau de rejets polluants. Du plus écologique, c’est-à — dire avec « zéro émission », au plus polluant, les voici :

·         0 : vert

·         1 : violet

·         2 : jaune

·         3 : orange 

·         4 : bordeaux

·         5 : gris

À remarquer qu’aucun véhicule immatriculé avant 1996 ne peut porter la vignette Crit’Air puisque est jugé trop ancien et trop polluant. Tout comme les engins agricoles et de chantier, les voitures dont la carte grise est provisoire ne sont pas non plus éligibles au certificat. Ces conditions concernent tous les véhicules routiers sans exception, que ce soient les voitures particulières, les poids lourds, les autobus, les utilitaires légers, les deux-roues ou autres.

Combien de temps peut servir le Certificat Qualité de l’Air ?

L’autocollant écologique est valable aussi longtemps que ses inscriptions restent lisibles. Dès lors qu’elle est détériorée, retirée du pare-brise ou du carénage, en partie indéchiffrable, un renouvellement est recommandé.

Il est nécessaire de souligner cependant qu’un surclassement est possible à la suite d’un rétrofit électrique ou d’une mise en conformité du véhicule. Toutes les améliorations apportées au moteur sont prises en compte dans la détermination de la classe Crit’Air d’un véhicule. Il faut néanmoins que le propriétaire en informe le service des certificats qualité de l’air en joignant un document justificatif à sa demande de vignette pollution.

Quelle est la démarche à suivre pour acquérir la vignette Crit’Air ?

L’achat de la vignette Crit’Air se réalise en quelques minutes seulement sur le site du Service public. Pour chaque demande, il suffit de payer la somme de 3,70 € si le véhicule concerné est français et 4,51 € s’il s’agit d’une voiture enregistrée à l’étranger. Le certificat d’immatriculation du véhicule n’est requis que dans le deuxième cas de figure. En effet, à toute commande de vignette anti-pollution pour un véhicule étranger doit être joint un justificatif d’immatriculation qui n’est autre qu’une copie bien lisible de sa carte grise. Pour finaliser la commande, il faut renseigner au préalable l’adresse de réception de la pastille sauf si l’achat correspond à une demande française. Dans ce dernier cas, la vignette automobile obligatoire est expédiée systématiquement à l’adresse enregistrée sur la carte grise.

À la fin du processus d’achat, une facture et un justificatif provisoire qui fait foi en cas de contrôle sont immédiatement adressés par mail.

Ceux qui ne maîtrisent pas Internet peuvent faire appel aux services d’une société intermédiaire afin que celle-ci réalise les démarches administratives à sa place moyennant des frais additionnels.

Comment commander la vignette écologique par la poste ?

Il est toujours possible de transmettre une demande de pastille Crit’Air par courrier. Le formulaire de demande de Certificat Qualité de l’Air disponible sur le site officiel est nécessaire dans cette démarche. Il doit être téléchargé et rempli correctement. Un chèque approvisionné est à joindre au formulaire suivi d’un justificatif d’immatriculation si le véhicule en question est immatriculé à l’étranger.

Dans tous les cas, le dispositif Crit’Air devrait être reçu par voie postale après une dizaine de jours. Il reste tout de même possible de suivre la demande via le site du gouvernement.

Quelle est la bonne technique pour coller correctement la vignette Crit’Air ?

Le mode opératoire pour fixer la vignette Crit’Air sur le pare-brise est relativement simple. En effet, il consiste en quelques étapes faciles que voici :

·         Bien nettoyer l’emplacement choisi pour la vignette anti-pollution, à savoir la partie inférieure droite du pare-brise ;

·         Retirer toute la partie arrière du document en tâchant de faire attention à ne pas déchirer l’éco-vignette ;

·         Coller correctement le reste de l’autocollant sur la zone préalablement nettoyée sans tenter de le repositionner.

Attention, la technique de pose est différente sur le carénage, la fourche ou le garde-boue d’un deux-roues. Voici comment faire :

·         Décoller le patch disposé au recto du courrier ;

·         Ôter la vignette Crit’Air, puis la retourner avant de la remettre au même endroit ;

·         Extraire délicatement l’ensemble par l’arrière du document avant de le coller avec sa face recto tournée vers l’extérieur.

Il faut veiller à détacher doucement l’autocollant de son support pour éviter de le déchirer et de réussir l’entreprise.

Ne pas posséder la vignette Crit’Air, est-ce une infraction ?

Durant les épisodes de pollution, se déplacer sans la vignette Crit’Air ou avec une pastille pollution illisible ou impropre au véhicule concerné en cas de circulation différenciée représente une infraction. Cette dernière est sanctionnée par une amende forfaitaire allant de 68 € à 450 €. Le montant à payer dépend du type de véhicule. En effet, l’amende prévue pour un poids lourd est différente de celle destinée aux véhicules légers.

Quoi qu’il en soit, le contrevenant, en plus d’écoper d’une amende, risque l’immobilisation de son véhicule et sa mise en fourrière.